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Ouverture à Bruxelles d’une première salle de consommation à moindre risque (SCMR)

Communiqué de presse :

GATE, la première SCMR bruxelloise, a ouvert ses portes le 5 mai dernier au n°9 de la rue de Woeringen. Les premiers résultats enregistrés par le dispositif sont probants au regard des objectifs visés. Nous vous invitons à les découvrir en immersion au coeur du dispositif d’accueil et d’accompagnement socio-sanitaire.

En ouvrant une SCMR, à l’instar de bon nombre d’autres villes européennes et de Liège, le Bourgmestre de la Ville de Bruxelles – Philippe Close, le Ministre Président de la Région de Bruxelles-Capitale – Rudi Vervoort offrent une solution éprouvée et efficace pour contrer la réalité des scènes ouvertes de consommation et le Ministre de l’environnement et de la santé – Alain Maron. GATE est une porte d’entrée vers le soin dans la dignité et le respect du droit à la santé pour tous. L’asbl Transit et la MASS de Bruxelles opérationnalisent le dispositif.

Pour Philippe Close, Bourgmestre de la Ville de Bruxelles, « il fallait agir dans l’intérêt de tous, sans « invisibiliser » les personnes dépendantes aux drogues vivant en situation de grande précarité. Beaucoup d’entre elles n’ont aujourd’hui aucune alternative à la rue pour consommer et sont exclues, par leurs conditions de (sur)vie, des trajectoires de soins conventionnés. GATE (SCMR) va leur offrir un lieu médicalisé, supervisé par des professionnels de la santé, accessible sans prérequis administratif. Le dispositif va les accompagner vers un mieux-être et permettre d’initier des trajectoires de soins, des remises en ordre socio-administrative, de travailler sur l’accès au logement, … ».

L’élaboration d’un tel projet a nécessité des collaborations étroites entre tous les acteurs et tous les niveaux de pouvoir concernés, parties des chaînes de prévention, du soin, de la sécurité et de la cohésion sociale. Un protocole de collaboration délimitant les compétences de chacun et organisant le fonctionnement du dispositif a été signé. Il porte une attention particulière à la sécurité dans et aux abords du dispositif. Il définit une zone d’attention prioritaire dans laquelle la police veillera au respect de la tranquillité publique et à la lutte contre le trafic de drogues.

Pour le Ministre Président de la Région de Bruxelles- Capitale, « la SCMR s’inscrit dans une politique de cohésion sociale visant à ne laisser personne sur le bord de la route. En s’adressant aux personnes fragilisées, cumulant de nombreux facteurs de vulnérabilité liés à la grande précarité et à l’usage de drogue, la SCMR offre un accès aux soins dans la dignité et constitue aussi une opportunité de pacification de l’espace public. Située à proximité de scènes ouvertes de consommation (Gare du Midi, Anneessens, Lemonnier, Stalingrad, …) le lieu supervisé et encadré offre des perspectives de resocialisation, de remise en ordre socio administrative, d’accompagnement vers un mieux-être et vers des solutions d’hébergement. »

Une ordonnance de la Commission Communautaire Commune relative à l’agrément et au financement des services actifs en matière de réduction des risques liés aux usages de drogues, confère au dispositif un cadre légal. Pour Alain Maron, Ministre bruxellois de la Santé « Il était primordial de légiférer. C’est pourquoi le Parlement bruxellois a voté en juillet dernier une ordonnance de la Commission Communautaire Commune relative à l’agrément et au financement des services actifs en matière de réduction des risques liés aux usages de drogues. Cette ordonnance confère au dispositif un cadre légal. Elle permet d’une part, de protéger les travailleurs et les organisations pour qu’ils ne soient pas dans l’illégalité par rapport à la loi Drogues fédérale de 1921 et d’autre part, elle garantit la mise en oeuvre et le respect d’une série de normes de qualité indispensables au fonctionnement de ce type de structure. »

Cette innovation locale représente une ressource nouvelle destinée à améliorer le cadre de vie de tous les Bruxellois. C’est donc très sereinement que tous, nous envisageons la SCMR comme une opportunité à la croisée des chemins entre souci de santé et pacification de l’espace public.